La commune de Winseler

Située dans le canton de Wiltz et le district de Diekirch, la commune de  Winseler s’étend sur 3.042 hectares principalement composés de surfaces forestières. Le secteur agricole occupe à l’heure actuelle 2,5 % de la population active, sur un total de près de 1346 habitants. Soucieuse de dynamiser la commune, Winseler suit une politique économique axée sur la diversification, le tourisme constituant l’un des principaux secteurs de son développement. L’entité de Winseler se compose aujourd’hui du village du même nom et des sections de Berlé / Pommerloch, Doncols / Sonlez, Gruemelscheid / Schleif et Noertrange.

Probablement établi par les Francs, le site du hameau actuel de Sonlez est mentionné pour la première fois dans un document du 8ème siècle (« Sonelar »), la mention la plus ancienne de toute la commune. La localité retombe ensuite dans les pénombres de l’histoire pour ne resurgir que dans un texte du 14ème siècle, dans lequel il est fait mention du domaine de Soller appartenant au seigneur d’Orley. A partir du 15ème siècle, les recensements réguliers témoignent de la modestie du village, qui ne compte dès le 16ème siècle une église dédiée à Saint-Nicolas et qu’elle englobe le village de Doncols. Le siège de la paroisse passe à Doncols au 19ème siècle.

Les origines attestées de Noertrange remontent au début du 14ème siècle, époque à laquelle il est fait mention d’un lieu-dit « Nortingen ». Tout comme Winseler, Noertrange appartient à la seigneurie de Wiltz, dont les origines remontent au 10ème siècle. Misère, famine et épidémies sont indissociablement liés à l’histoire séculaire de nombre de petits villages luxembourgeois. Noertrange n’échappe pas à la règle. D’une décennie à l’autre parfois, le nombre de feux varie d’une petite quinzaine à une seule unité. Un document de 1658 mentionne que le village est inhabité. Ce n’est qu’au 20ème siècle que l’histoire attribue à Noertrange, comme à toute la commune de Winseler et tant d’autres localités des Ardennes belges et luxembourgeoises, un rôle de premier ordre. La bataille des Ardennes en 1944, la localité revêt une grande importance stratégique. Pour les habitants, la guerre se termine par un grand nombre de victimes et la destruction totale du village, évacué peu auparavant.

Selon plusieurs sources historiques, la paroisse de Berlé figure parmi l’une des plus anciennes du Luxembourg. Au 18ème siècle, le village compte onze maisons et une population de 103 habitants. Encore aujourd’hui, Berlé dont l’église est dédiée à Saint-Blaise, constitue une paroisse avec le village voisin de Nothum ( commune du Lac de la Haute Sûre ). Après la fin de l’ancien régime, Berlé fait partie pendant quelques décennies de l’ancienne commune de Kaundorf, pour être rattaché finalement en 1823 à celle de Winseler.

Mentionné pour la première fois dans un texte du 13éme siècle le village de Doncols (« Donco ») partage sa longue histoire avec celle de tant d’autres villages de nos régions. Dès le 15ème siècle, il fait partie avec Sonlez, Winseler, Gruemelscheid, Noertrange et Berlé de la prévôté de Bastogne. Au cours des siècles qui suivent, le nombre de « feux » (ménages) ne dépasse jamais les trente unités. Au début du 19ème siècle, Doncols, avec le hameau de Sonlez, est rattaché à la nouvelle commune de Winseler, suite aux évolutions de la révolution française. Quelques décennies plus tard, Doncols devient le siège de la paroisse du même nom.

On suppose que le nom de Winseler trouve son origine dans le nom « Winizo », le patronyme d’un présumé prisonnier de guerre franc établi sur le site de l’actuel village. La première mention de la localité (« Winzelar ») date de 1310.

Winseler appartient alors à la seigneurie de Wiltz. Au 15ème siècle, Winseler fait partie de la prévôté de Bastogne. Au cours des siècles suivants, le nombre de feux ne dépasse jamais la quinzaine, ce qui n’empêche pas les Français de désigner la localité chef-lieu de la nouvelle commune du même nom. Au 19ème siècle, le village connaît un développement favorable grâce à la construction de la route Ettelbrück – Bastogne et de la ligne ferroviaire Wiltz.

Attesté dès le 8ème siècle (« Grimonevilla »), le nom de Gruemelscheid est mentionné dans de nombreux documents du 14ème et 15ème siècle sous diverses graphies (« Grymilscheid », « Grumesaux », …). Dès cette époque, le village appartient aux seigneurs de Gruemelscheid. Par alliances successives avec les De STEINBACH et les DE WAHA, la famille acquiert une influence certaine, qui ne décline qu’au début du 19ème siècle. La révolution française abolit l’ancien système féodal et les DE WAHA se voient obligés de vendre leurs biens, dont le château qui sera gravement endommagé durant la seconde guerre mondiale et finalement détruit vingt ans plus tard.

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